« C'est tout le pays qui honore ses états de service et pleure son départ. [...] Le décès de M. Babcock marque la fin d'une ère », peut-on lire dans le communiqué publié par le bureau du premier ministre.
« Le Canada pleure la mort de la génération qui a affirmé notre indépendance sur la scène mondiale et établi notre réputation internationale de champion indéfectible de la liberté, de la démocratie, des droits de la personne et de la primauté du droit », conclut le premier ministre.
À 15 ans, John Babcock a rejoint les rangs du 146e Bataillon du Corps expéditionnaire canadien à Sydenham, près de Kingston, en Ontario. Dépêché en Angleterre quelques mois plus tard, il a tenté de se faire envoyer en France pour y combattre, mentant sur son âge, mais sa ruse a été découverte.
Il s'est ensuite joint à un bataillon de 1300 soldats qui n'étaient pas en âge de servir au front. Au cours de cette période, il a dû se contenter, par exemple, de creuser des fossés. La guerre s'est toutefois terminée avant qu'il ne livre bataille.
Ça m'a fait de la peine. J'avais l'impression de ne pas être un "vrai soldat".
— John Babcock, dans une entrevue publiée sur le site des Anciens combattants
Il a ensuite déménagé aux États-Unis et a servi dans l'armée américaine de 1921 à 1924.
Dans une entrevue publiée sur le site des Anciens Combattants, il disait souhaiter que les dirigeants politiques de la planète « réfléchissent longuement et sérieusement avant d'entrer en guerre ».
Toutes ces pertes de vie inutiles. Sans compter les familles qui sont laissées dans le deuil [...] J'ose espérer qu'un jour nous comprendrons et que nous cesserons de nous entretuer.
— John Babcock, dans une entrevue publiée sur le site des Anciens Combattants
Radio-Canada.ca avec
Presse canadienne et Globe and Mail
AUX MORTS!
