Les unités blindées de reconnaissance sont équipées de chars légers M3 et M5 et d'automitrailleuses M8, tous trois armés d'un canon de 37 mm. Le M5 et la M8 participeront à la Guerre d'Indochine, la M8 connaîtra même la Guerre d'Algérie...
Dès mars 1945 l'Etat-Major de l'Armée de Terre demande aux industriels d'étudier un nouvel engin de reconnaissance qui devra répondre au cahier des charges suivant :
> véhicule à roues,
> grande mobilité,
> autonomie importante,
> masse inférieure à 12 tonnes,
> canon de 75 mm,
> moteur de 200 CV.
Hotchkiss, Latil, Lorraine et Panhard-Levassor proposent des projets, à trois essieux pour Lorraine et Panhard, à quatre essieux pour Latil et Hotchkiss. Les puissances envisagées vont de 190 à 300 CV.
Début 1946, des prototypes sont commandés à :
> Latil : 1 modèle,
> Hotchkiss : 2 modèles,
> Panhard-Levassor : 1 modèle à 8 roues et 1 modèle à 6 roues).
Le prototype Panhard-Levassor à 8 roues est terminé en août 1948. Il est testé, en compagnie d'un prototype Hotchkiss, en mars 1949. En septembre 1949 le 1er Régiment de Spahis est chargé d'une expérimentation plus poussée du Panhard-Levassor qui est présenté officiellement à Satory le 23 décembre 1949.
La tourelle FL-3, produite par Five-Lille, de conception classique, qui équipe le prototype est lourde (3,2 tonnes) et donne à l'engin une silhouette relativement haute.
Panhard EBR, tourelle FL-3
Mais Five-Lille étudie des tourelles de conception révolutionnaire, de type oscillant. La partie haute de la tourelle, dont l'armement est solidaire, assure le pointage en site par pivotement sur des tourillons reposant sur la partie basse qui assure le pointage en gisement.C'est ainsi que Panhard-Levassor propose à l'EMAT une variante de son EBR, équipée d'une tourelle oscillante FL-11... que nous retrouverons par ailleurs...