Roland 2 sur châssis AMX30 (Retiré du service)

[Dragon Lady]

ROLAND 2 sur châssis AMX30

bi_dga_roland2_6834-0128_ra57_1_servir-et-defendre.jpg

Le système d'arme Sol-Air Courte Portée (SACP) Roland est issu d'un programme franco-allemand.

En service depuis 1977, il est destiné à la défense des unités terrestres contre les avions et hélicoptères de la très basse à la moyenne altitude.

En service dans l'Armée de Terre depuis 1977 sur châssis AMX30, une version aérotransportable (CAROL : Cabine ROLand) a été mise en service en 1995.

Le système d'arme Roland est en service dans 11 pays à travers le monde ( toutes versions confondues) et a démontré son efficacite lors du conflit irano-irakien ou encore pendant la guerre des Malouines.

Description :
Système d'arme autonome, le Roland regroupe en un seul porteur les fonctions :
> veille,
> identification,
> acquisition,
> feu.

L'autonomie de la pièce est accrue par l'importante capacité en munitions qui totalise 10 missiles, dont 2 à poste sous les poutres et 8 répartis en deux barrillets de rechargement en soute.
Les 4 pièces d'une section de tir assure la protection d'une zone de +/- 230 km2.

Caractéristiques succinctes :
Du système d'arme :
> portée du radar de veille : 15 km
> portée de l'optique de veille infra-rouge : 16 km
> portée en poursuite passive (radar, infra-rouge ou télévision) : 16 km
> portée en interception : de 500 à 6.000m
> guidage par alignement optronique ou radar
> capacité tout temps.
> probabilité d'atteinte : 80%

Du missile :
> longueur : 2.410 mm
> diamètre (hors voilure) : 163 mm
> poids : 67 kg
> portée : 6.300 m
> vitesse : Mach 1,5
> manoeuvrabilité : 15G
> charge militaire : 15 kg

Le Roland sur châssis AMX30 équipait quatre Batteries à deux Sections du 57e Régiment d'Artillerie de Bitche. Il a été retiré du service et le 57e Régiment d'Artillerie doit être dissous au courant de l'année 2009.

[Jean-François BRILLANT]

La photo utilisée par DL pour illustrer la présentation du Roland 2 est très intéressante . On y voit l'opercule avant du tube et les cales d'ailes...

Une autre vue d'un tir Roland à l'Ile du Levant...

bi_ra57_roland2_ra57_1_servir-et-defendre.jpg

Une pièce Roland 2 du 57e RA en position à Canjuers...

bi_ra57_roland2_ra57_2_servir-et-defendre.jpg

et une autre pendant un exercice de franchissement à gué :

bi_ra57_roland2_ra57_3_servir-et-defendre.jpg

[Jean-François BRILLANT]

Le Roland2, malgré son âge et grâce aux facultés d'adaptation de nos soldats, restait un système extrèmement performant...

extrait d'Héraclès n°11 - Octobre 2005 :


Le Roland joue le CADOR !

En 2001, dans le cadre de la montée en puissance, par étapes, du système d’information, de commandement et de contrôle MARTHA, des radars sont mis en place au sein des unités sol-air de l’Armée de terre. Ces systèmes de détection, de contrôle et d’alerte ultramodernes appelés NC1, tant attendus, sont à la hauteur de l’attente des artilleurs : transmissions de données, évasion de fréquence, échange instantané et réciproque d’informations … Le pas vers l’artillerie du futur est franchi, les MISTRAL et Roland rentrent dans le 21e siècle !

Mais à la suite de restrictions budgétaires, l’Armée de terre se voit contrainte d’abandonner la revalorisation du Roland, étape suivante, pourtant logique, de l’arrivée des radars. Les premiers instants de consternation oubliés, les artilleurs réagissent vite. Chaque unité Roland possède, en double dotation, l’équipement complet MISTRAL dont la transmission de données par PR4G. Très rapidement, ces PR4G et leur terminal tactique, interfaces privilégiées des NC1, font leur apparition dans les cockpits des Roland. Les premiers pas sont rustiques, le pilote du char dictant les données du terminal tactique au chef de pièce qui extrapole les informations pour son pointeur. Mais le coup de génie est là : au cours d’une campagne de tirs, le premier missile uniquement guidé par le système optique d’une pièce Roland complètement passive - n’émettant donc aucune radiation puisque contrôlé par le NC1 placé à quelques kilomètres de là - est tiré et atteint sa cible !
La brigade d’artillerie demande alors à la STAT de développer le dispositif. En moins d’un an, la section technique met au point le Calculateur d’aide à la désignation d’objectif Roland (CADOR) : boîtier entièrement intégré au char ou à la cabine Roland, il est rapidement adopté par les chefs de pièce et multiplie depuis les records :
en Roumanie en juin 2005, une CAROL réussit un tir à 7 km sans émettre.

Aviateurs qui, depuis les Malouines ou la guerre Iran/Irak, preniez le Roland pour un des systèmes les plus connus et donc vulnérables de la planète, soyez prévenus : il revient, et il est indétectable…

Chef d’escadron MICHEL
Brigade d’artillerie

Nos soldats ont du talent et savent le mettre en pratique...

[Demon-Ted!]

La description de la fiche technique est bonne, mais je dois y apporter un bémol. En effet la description de la conduite de tir IR et les capacités missile concernent le Roland 3 qui devait être le standard de revalorisation du système d'arme. Seul un char et une cabine furent rétrofités avant l'annulation du programme.

La dernière cabine a quitté le 54 au printemps 2008.

Le Roland aura vécu 30 ans de 1977 à 2007.

J'ai passé 10 ans sur pièce, c'était une belle école de la vie.

Petite anecdote :
En 2005 j'ai été désigné par mon unité afin de me mettre, avec une cabine Roland, à la disposition de l'organisme équivalent à la STAT mais de la Marine. La mission était d'évaluer (et valider) les nouveaux brouilleurs embarqués des Super-Etendard et du Rafale.

L’ingénieur et le pilote, très sûrs d'eux, nous prenaient de haut lorsque je leur ai expliqué les caractéristiques de nos ECCM(équipements de contre-contre mesure électronique).

Au résultat, j'ai accroché l'avion à toutes ses passes, sans avoir à valider une de mes contre mesures. Le radar de tir a tout traité seul...
Les équipes de la Marine étaient persuadées que j'étais de mauvaise foi et que je leur mentait !

La réponse à cette énigme ?

Tout simplement le progrès... en effet les brouilleurs de nouvelle génération sont numérisés,et le Roland fonctionne à l'ancienne.

Un peu comme la différence entre la représentation d'une image numérique et une autre analogique...
La seule réponse du mataf fut : "c'est normal votre machin est trop vieux!!!"

Vieux peut-être,mais toujours aussi performant !!!
Trop cher ? Certainement,c'est pourquoi nous l'abandonnons.


aviat


Petite question pour les puristes : quelle est la différence entre la photo du char du haut, et celles plus bas.

[Labor]

Le char du haut est sous contrôle d'un CNHM ?

[Demon-Ted!]

non,ce n'est pas ca.c'est un detail visible.
de plus,une piece sol-air n'est pas assujettie à un CNHM mais à un NC1,c'est à dire la boucle basse.

[Labor]

Il s' agit bien d'une différence entre la photo de DL et les 3 suivantes ?

[Labor]

Je croyais que sur une même boucle basse un CNHM, appelé NC2, coordonnait les NC1 ?

[Syracuse]

non,ce n'est pas ca.c'est un detail visible.
de plus,une piece sol-air n'est pas assujettie à un CNHM mais à un NC1,c'est à dire la boucle basse.

Tu peux traduire pour moi STP ? Je ne suis qu'un simple petit Transmetteur



J'aurais des petites questions d'identifications sur le ROLAND 2

Je voudrais savoir ce qui est apposé sur l'avant du chassis de l' AMX ROLAND ? J'ai "fléché" les "pièces" !

Flèche Bleu : ?
Flèche Blanche : ?
Flèche Rouge : Chenille de remplacement ? Ca y ressemble, non ?

bi_ra57_roland2_ra57_2_annote_servir-et-defendre.jpg

[Demon-Ted!]

et non vous n'avez toujours pas trouvé...

la boucle basse concerne un NC1 et ses pièces (1 section organique voire 2) la boucle haute,CNHM,démarre au NC2 qui lui coordonne plusieurs NC1.

en bleu les semelles de rechange des patins,
en blanc la boîte à DREB (pots fumigènes),
en rouge les patins de rechange.

@+D-Ted!